Dylanesque

Don'tLookBack

Samedi 26 mars 2011 à 21:36

Je pense pas mal à la mort en ce moment. Oui, je sais, c'est le printemps. Je l'ai vu le soleil tout penaud venir me dire bonjour ce matin. Comme s'il s'excusait de pas avoir été là plus tôt. D'habitude, quand c'est le printemps, je vous parle du renouveau, de ma sérénité retrouvé, tout ça. Et là non, je pense à la mort. Attention hein, je pense pas à me tuer. Pour ceux qui m'aiment bien, je vous rassure, je suis encore là un bon moment. Pour ceux qui m'aiment pas, il va encore falloir me supporter pendant longtemps, au moins jusqu'à ce que la fumée de cigarette ait fini de noircir mes poumons. 

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Je pense à la mort parce que j'ai des insomnies et j'ai des insomnies parce que je pense à la mort. Avoir des insomnies et penser à la mort, ça m'arrive à chaque fois que je suis au pied du mur, à me demander ce qu'il se passe ensuite, si je vais pas perdre mon temps, si je vais pas passer à côté de plein de choses, si je suis pas coincé dans la vie. Je pense à la mort quand je sais pas quoi faire de ma vie. Je sais que je veux la vivre, je sais que je veux la vivre intensément, mais parfois, comme tout le monde, je me demande à quoi bon, à quoi ça sert, pourquoi, qui suis-je, putain, stop, non encore, oui mais où, on verra, ou pas. Dans ces cas-là, je me sens plus mortel que jamais. 

Un mortel avec une folle envie de vivre, ça veut tout sauf se suicider, mais c'est pas franchement joyeux. Et ça dort pas. La mort, je connais pas trop. Mon chien est mort quand j'étais gamin, ça m'a retourné. J'ai des membres de ma famille qui sont mort il n'y a pas longtemps et en plus de me rendre triste, ça m'a rendu la chose encore plus mystérieuse. Et comme non seulement je romance ma vie au présent, il m'arrive de l'écrire en avance. J'ai donc plusieurs scénarios en tête pour quand mon tour viendra. Alors d'abord, il y a tous les trucs imprévisibles, les morts à la con. Ensuite, il y a une vision plus romantique comme la mort héroïque. Ou bien une longue maladie, du genre cancer des poumons (que je risque plus facilement de choper qu'une tumeur du sein, vous l'admettrez) qui me laisse le temps de me voir partir, de souffrir, de dire adieu aux gens sans vraiment leur dire. Allongé dans de longs draps blancs, dans une chambre d'hôpital immaculé, en me réveillant un matin avec le soleil qui se lève à travers la fenêtre et me rendormant aussitôt, pour toujours. Et il y a la mort naturelle. Celle où je suis vieux, où je vis au bord d'un lac dans une maison de campagne et que, lors d'une promenade dans un champ ensoleillé, je vois le ciel s'assombrir, je vois mes petits enfants qui jouent au loin, je vois ma main trembler et je m'effondre paisiblement sur l'herbe. Quand je pense à la mort, j'imagine ce genre de scénarios. 

Pour les funérailles, j'ai tout prévu. Déjà, je veux pas être enterré. Je veux pas retourner à la terre parce que dans la terre il y a des vers de terre et moi j'ai horreur des vers de terres. Ils me dégoûtent. Je veux pas être dégoûté quand je serais mort. Je veux juste être mort. Ensuite, il y a quoi ? La crémation. Sauf que j'ai toujours trouvé que ça ressemblait trop à un tour de magie, à un truc assez artificiel, où tu disparais dans une mécanique trop bien huilé. Ce serait un truc à la Jeanne d'Arc, je dis pas, mais le grand four, ce sera sans moi. Non, le mieux dans mon esprit, c'est d'être foutu dans une grande boîte et de couler au fond de l'océan tranquillement. J'ai toujours aimé l'océan et je préfère les poissons aux vers de terre. Et puis la plus belle mort que j'ai pu lire, c'est celle de Jack London dans son livre "Martin Eden", où il se laisse emporter par les flots, où le soleil devient tout flou par dessus la surface, par dessus les vagues. C'est plutôt classe comme mort. 

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J'ai aussi préparé ma playlist. Bah oui, vous pensiez pas que j'allais partir sans avoir prévu la bande son de ma mort ? Il y aura quinze chansons. Une heure de musique que les gens écouteront en pensant à moi, à eux, à la vie, à la mort. Les gens seront tristes et la musique leur fera du bien ou les aidera à être encore plus triste, histoire de faire le deuil. La playlist, vous pourrez l'écouter en avance, il suffit de cliquer sur la photo ci-dessus. Et d'imaginer qu'il y aura aussi du Dylan, bien entendu et "Long, Long, Long" des Beatles. Parce que c'est aérien et que ça m'aidera à m'envoler. 

Sauf que je vais pas m'envoler. Je vais couler. Et il n'y aura plus rien. Rien du tout. Le néant. Les insomnies seront terminés et je dormirais pour toujours. 

Mais j'ai encore le temps. Je veux bien encore des insomnies pour penser à tout ce que je peux accomplir avant de dormir pour de bon. Pour penser à tout ce qui pourrait me rendre immortelle, à tout ce que je pourrais faire pour que les gens soient triste à mon enterrement et pas juste parce qu'il y aura de la musique triste mais parce que j'aurais aimé, parce que j'aurais laissé une trace, parce que j'aurais vécue. 

Oui, c'est le printemps et j'espère que c'est pas le dernier parce qu'il faut vivre, maintenant.  

Samedi 26 février 2011 à 16:42

Voilà, je suis au chômage. Après m'avoir entendu depuis plus de deux ans me plaindre de mes études, j'ai enfin pris la décision de les arrêter. Plus qu'un examen a passé et j'aurais un Bac + 2 en poche. Et c'est tout. Ma scolarité que j'ai commencé à l'âge de trois ans vient de se terminer. C'est un peu étrange. Je vais devoir obéir au calendrier habituel, pas au calendrier scolaire. Je n'aurais plus de carte étudiant et de sac à dos rempli de bouquins et de cahiers. Je n'aurais plus de trousse. Je n'aurais plus à graver mon nom sur toutes les tables de l'université en espérant que quelqu'un me remarque. Je n'aurais plus à supporter des heures interminables de cours et des camarades de classes qu'il m'arrive de mépriser. Voilà, je suis libre. Et au chômage donc. 

Parce que maintenant que je n'ai plus le statut d'étudiant, me voilà tout de même bien désemparé. J'ai toujours un boulot alimentaire hein, faut bien vivre. J'ai toujours mon émission de radio, ma web-série, quelques concerts de prévus, une pièce de théâtre qui m'attend et une belle colocation. Mais la plupart des choses que je remettais à plus tard, elles arrivent maintenant. L'avenir s'est transformé en présent plus rapidement que prévu et je dois faire des choix. Pour ne pas avoir à affronter tout ça, je me concentre sur des choses plus superflues comme faire le ménage intégrale de mon appartement ou apprendre des conneries au piano. 

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Je sors tout juste d'un stage chez Radical Productions. La boîte à l'origine du succès des Thugs et qui est aujourd'hui responsable d'un catalogue assez renversant qui va des Strokes à Adam Green en passant par Explosions in the Sky (que je vais aller voir à Paris fin mai). J'ai appris plein de choses : comment on organise la tournée d'un groupe, comment on prépare une salle pour un concert, comment on fait de la promotion locale, comment on imprime des billets, comment on prépare la venue d'un groupe et j'ai assisté à des concerts avec un joli pass all access qui me donnait l'air puissant. J'ai rencontré un tas de gens admirables, passionnés et j'ai récupéré de belles affiches taille métro de Beck et d'Herman Düne. On m'a offert le dernier Black Keys et le dernier Beach House. J'ai pu écouter en avant-première le nouveau Herman Düne qui sortira au printemps (et m'a fait joyeusement penser au "New Morning" de Dylan). C'était une semaine parfaite mais beaucoup trop courte. J'aurais aimé rester plus longtemps, m'installer dans ce petit monde excitant et coloré. Mais je suis trop jeune, pas assez expérimenté. Il n'y a pas de places dans le monde de la musique, on me l'a bien fait comprendre. Ou alors il faut tenter sa chance sur Paris, mais je n'ai pas les moyens. C'est un peu ce que j'ai retenu. On m'a aussi expliqué que pour réussir, il fallait un bon équilibre entre passion, expérience et inventivité. C'est noté. 

Alors voilà, j'ai eu un aperçu de ce à quoi ma vie pourrait ressembler. Mais je sais pas trop si je veux qu'elle ressemble à ça. Je suis jeune, j'ai encore quelques illusions alors moi, j'aimerais bien être créatif. Faire de la musique, pas la vendre. Faire du théâtre pas l'enseigner. Et puis si possible, j'aimerais bien faire un peu de tout ça. Et de la radio. J'ai déjà l'occasion de toucher à tout mais pour le moment, c'est bénévole et j'ai encore un peu de temps pour me professionnaliser. Mais le plus vite sera le mieux. Vous n'avez plus qu'à me souhaiter bonne chance. Dylanesque, maintenant tu es grand, indépendant, alors bonne chance. 

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Je vais continuer de ressasser tout ça pendant mes vacances, dormir peu et réfléchir beaucoup et je reviens en mars avec une playlist et de bonnes nouvelles, je l'espère. Ah oui et si vous êtes jolie et intéressée par un névrosé obsessionnel fan de Dylan, faîtes moi signe. Je cracherais pas sur un peu de compagnie en ce moment. 

Samedi 18 décembre 2010 à 0:00

Joyeux anniversaire Dylanesque !
"Euh bah non, c'est en août mon anniversaire. Ah, oui d'accord, l'anniversaire de mon blog. Ah bah merci d'y avoir pensé !"

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Oui, ce blog fête aujourd'hui ses deux ans. Son livret de famille indique bien le 18 décembre 2008 comme acte de naissance. Il avait d'abord existé à l'état d'embryon pendant quelques mois avant d'être remodelé et de devenir le défouloir personnel que vous connaissez. Beaucoup de blabla sur Dylan, sur d'autres artistes que j'aiment beaucoup, sur la musique, le cinéma et de plus en plus, sur moi. Si vous retournez lire le premier article, j'avais un ton différent, je voulais pas faire de ces pages un journal intime virtuel et pourtant, ça a été plus fort que moi. Si vous regardez également les statistiques de parutions d'articles, vous verrez que j'ai pas toujours été régulier. 34 articles en janvier 2010 contre 1 seul en septembre 2009. J'espère également avoir répondu à votre soif de playlists et de jolies photos et je remercie ceux qui sont fidèles au rendez-vous. 

Oui, il y a encore des gens qui lisent des blogs en 2010. Je plafonne entre 50 et 100 visites par mois (contre plus de 6000 sur mon blog consacré au série) mais ça me suffit. C'est surtout un terrain de jeu, un exutoire. Mine de rien, j'y tiens. Donc voilà, je marque le coup et en guise de cadeau d'anniversaire, n'hésitez pas à aller relire de vieux articles, à me proposer des idées pour les prochains, à me faire des compliments. 

Comme vous vous en doutez, la suite sera consacré aux fêtes et au traditionnel classement de fin d'année. Je suis en train de réfléchir à une nouvelle forme pour ce classement qui sera disponible après Noël. Les Beatles ont fait leur retour dans le coin et c'est peut-être pas terminé alors guettez des nouvelles de John, Paul et probablement George, dans les prochains jours. Dylan sera de retour en janvier lorsque la déprime hivernale me forcera à retourner me blottir dans son univers. Des problèmes existentiels devraient resurgir sous peu et si tout va bien, le blog a encore quelques beaux jours devant lui. 

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Mais pour l'instant, je n'ai qu'une envie : rentrez chez moi. Retrouvez ma chère mère, décorer le sapin, dormir dans des draps propres, savourer ma famille et m'amuser avec de vieux amis. C'est pour ça que je tiens autant à Noël, c'est pour cet afflux essentiel de moments chaleureux au moment où j'en ai le plus besoin. 


Mercredi 1er décembre 2010 à 22:03

Alors par contre, Décembre commence bien !

Pour lutter contre mes sautes d'humeur et mes insomnies, je me suis construit un bonheur éphémère. Il suffit de faire semblant de travailler (ou de se trouver de bonnes excuses lorsqu'on ne peut même pas faire semblant), dépenser l'argent qu'on vient d'empocher, se plonger encore plus que d'habitude dans un océan de musique et surtout, me balader sous la neige. 

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Oui, la neige ! Je pense que je suis pas le seul à m'enthousiasmer et à parler de ce phénomène finalement très banale sur mon blog, mais je peux pas m'empêcher d'être tout excité. Quand je me suis levé ce matin, j'ai sauté du lit, j'ai enfilé mon bonnet, mon écharpe et mes gants pour aller avaler mon premier flocon avec la joie d'un gamin qui a trop souvent été privé de ce plaisir simple. Ajoutez à ça l'achat d'un livre très complet sur Paul McCartney, un vin chaud, des chocolats et les joies de la colocation, vous avez une très chouette journée. Qui m'a fait oublier de travailler, de me forcer. Oui, je me suis pas forcé de la journée ! J'ai été sincère du début à la fin, enthousiaste sans faire d'efforts. C'est peut-être ça qui fait du bien.

Plus dur sera la chute. Parce que ce petit jeu peut durer jusqu'au Nouvel An, mais après, il y a aura les examens et il faudra tout repenser. Comment faire quelque chose d'important du haut de ma vingtaine, combien de temps encore est-il possible d'être un fantôme à l'université sans perdre mon précieux statut d'étudiant, comment faire pour ne plus me sentir aussi seul et calmer mon envie de foutre le camp... Des questions que je me suis pas posé aujourd'hui alors oui, Décembre commence plutôt bien. 

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Dylanesque sous la neige est un Dylanesque heureux l'espace d'un instant qui certes, ne durera pas, mais fait beaucoup de bien. Vous, les témoins de mes états d'âme, se demandent "il est quand même lunatique comme garçon". D'autres, moins attentionnés, se diront "bon, il nous parle plus de musique, Dylan a disparu, remboursez". Mais pour moi, écrire ce petit article innoçent et très oubliable est la cerise sur le gâteau pour me calmer l'esprit et achever de rendre cette journée agréable. 

Ah non, il y autre chose aussi. Une chanson. "Cold December" de Matt Costa. Pas un artiste à retenir mais un artiste avec un vrai capital sympathie qui a pondu quelques jolies ritournelles folk il y a quelques années, sans trop se faire remarquer. J'avais découvert cette chanson à la mer, en plein été. Les paroles formaient un beau contraste avec le soleil, mon allégresse. Aujourd'hui, en la réécoutant, elle a été plus percutante et en plus d'activer ma nostalgie, elle m'a tenu par la main et m'a invité à me jeter sans trop me poser de questions dans cet hiver froid.

Sous la neige, avec le sourire. 


"I've been waiting, pacing along the halls ever since you left here
I've been cleaning, scrubbing the plates and weeding out the garden dear
I can't fall asleep to your mystery slowly blowing from the shore
I have not failed to be what you'd expect of me
Swallowing glass just to stay pure

All the birds are heading down south but you're staying up north you say
I've got jackets blankets and sheets, its going to be a cold december

Summers come and summer has gone 
Your christmas cards cant comfort me
You've found new friends and tied all the ends
It's freezing in the loneliest winter

It could be warm you see, a statue next to me 
Swimming away from the ice and snow
Could I have failed to see the signs in front of me
Warning and flashing symbols, subtle and simple I couldnt see
I couldnt see

If only time could slow down, then maybe I could come up
It's such a cold december
It's such a cold december
It's so cold"

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Jeudi 25 novembre 2010 à 23:15

Vous vous souvenez quand je vous disais que j'allais bien ? Bon, depuis, ça s'est un peu gâté. Rien de grave hein, mais suffisamment pour que je vide mon sac. Vous commencez à avoir l'habitude et ça fait toujours du bien d'écrire. 

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Avant toute chose, il va falloir être patient si certains d'entre vous voulait voir le premier épisode de ma série. Il est terminé mais impossible de le mettre sur Internet. Je me concentre pour le moment sur le tournage de la suite, sans véritables retours, sans véritables attentes, avec tout de même un peu de pression parce que chaque échappatoire au monde universitaire et à l'échec programmé de juin prochain demande toute mon attention et me pousse à me donner le meilleur, de moi-même et des autres. Donc, patientez et je vous tiens au courant. 

Sinon, j'ai toujours des problèmes de coeur. Rien de nouveau. Juste de la solitude, une envie de réconfort lorsque je frissonne et que les journées, que les nuits sont trop belles pour les passer tout seul. Que je me tourne vers le passé, vers l'avenir, rien ne revient, rien ne vient, et c'est un mélange de frustration et de désespoir qui me ronge depuis déjà trop longtemps. D'un côté je me sens responsable, de l'autre impuissant. Parfois je crie à l'injustice, parfois je m'en veux. Mais la plupart du temps, je me morfonds. 

Malgré toute mes activités, j'ai du mal à rester concentrer et à avancer pour de vrai. Il faudrait que je change d'univers, d'entourage mais je peux pas, ça me fait peur, en ai-je vraiment envie ? Il faudrait que je me force, mais c'est souvent mission impossible. Malgré tout, certains projets se construisent lentement (ma série donc, et ce n'est qu'un exemple), d'autres attendent depuis trop longtemps. L'autre jour, je me suis lancé dans une bande dessinée. Juste le temps de retrouver un vieux carnet, des crayons de couleur, un peu de temps et quelques verres, et ça y est, j'étais parti, une dizaine de pages d'affilées, retrouvant mon âme d'enfant, lorsque je recopiais les pages de Picsou ou Spirou. Mais j'ai laissé tomber pour le moment. Parce que le froid me paralyse les doigts, parce qu'être autant lunatique m'empêche d'être travailleur. Et que le coeur n'y est pas vraiment. 

Il y a toujours les insomnies, les soirées où je ne m'amuse plus et le trop-plein de cigarettes. 

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D'habitude, dans ce genre de période, Dylan refait surface et me plonge dans une hibernation musicale. En ce moment, c'est pourtant vers les Beatles que je me suis tourné. Ils souvent là en fin d'année, ils sont au rendez-vous. Je les retrouve avec plaisir et on fait un bout de route ensemble, revisitant des chansons que je connais par coeur mais qui m'émerveille toujours, et ça dure jusqu'au Nouvel An. Je vénère toujours autant Lennon&Macca, tout en gardant Harrisson comme mon favori et en rigolant bien avec l'ami Ringo. Pas un album ne passe à la trappe, tous s'enchaînent du soir au matin, jusqu'à ce que je fasse enfin de beaux rêves. Si j'avais le temps, je vous ponderais une belle histoire pour chaque album, je vous offrirais une dizaine de chroniques narrant ma relation avec les Beatles. Je n'inventerais pas l'eau chaude mais un regard neuf n'a jamais fait de mal à ce qu'on croit connaître. Peut-être, si vous insistez. En attendant, je retourne dans ma transe post-longue journée qui fait froid dans le dos avec "Long, Long, Long". 

Et j'espère que les fêtes seront une accalmie. Je ne suis pas encore tombé dans le cynisme, je crois encore au pouvoir magique de Noël et j'ai besoin de ces vacances pour me reposer l'esprit. Pour dormir. 


Presque un article pour ne rien dire. 

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Once there was a way to get back homeward 
Once there was a way to get back home 
Sleep pretty darling do not cry 
And I will sing a lullabye 

Golden slumbers fill your eyes 
Smiles awake you when you rise 
Sleep pretty darling do not cry 
And I will sing a lullabye 

Once there was a way to get back homeward 
Once there was a way to get back home 
Sleep pretty darling do not cry 
And I will sing a lullabye

Samedi 30 octobre 2010 à 0:00

Octobre se termine avec des insomnies répétés, des idées avortés, des idées accouchées dans l'urgence, de l'enthousiasme et de la fatigue, le tout mêlé à une envie de repartir à l'aventure plus forte que jamais, même si pas mal d'aventures se profilent à l'horizon sans avoir besoin de lever le pouce, le gros doigt, je peux m'émerveiller tous les jours de la couleur des arbres à ma fenêtre, rouge, jaune, orange, l'automne est beau, agité et je ne m'ennuie pas, je ne dors plus, et je pense plus à l'avenir qu'au passé, ce qui est tout nouveau pour moi. 

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En Octobre, je suis allé une fois au cinéma, voir "The Social Network" parce qu'Aaron Sorkin est mon maître. Il a toujours écrit des scénarios incroyables, "The West Wing" est un modèle d'écriture. Et le film de Fincher lui permet d'étaler tout son génie avec un sujet percutant et un cast en or, dont le jeune gamin de "The Squid and the Whale", qui a toujours la même bouille attachante même quand il joue un pauvre type. 

En Octobre, j'ai écouté un tas de nouveautés qui me font dire "mais comment est-ce possible d'inventer de jolies chansons encore et toujours ?". Le dernier Belle & Sebastian donc, les fonds de tiroirs miraculeux ressortis par Dylan, l'excellent et surprenant nouvel album de Troy Von Balthazar, le dernier miracle de The Tallest Man Of Earth qui lui seul à le droit d'être surnommé le nouveau Dylan rien que pour sa chanson "King of Spain", mon tube de l'année. Et puis aussi Allo, Darlin', un groupe qui vient de sortir son premier album et qui pond des ritournelles entêtantes en veux-tu en voilà, des textes décalés et surprenants et des chansons comme "My Heart Is a Drummer" ou bien "In the Movie of Our Live, Woody Allen Write the Screeplay". D'ailleurs, je suis pas aller voir ton dernier film Woody, sorry. 

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En Octobre, j'ai redécouvert des films, des albums que j'avais pas découvert avant, qui m'avaient complètement échappé et que j'ai accueilli dans ma vie avec joie et obsession. Galaxie 500 et sa dream-pop miraculeuse, le glam-rock de T-Rex, la poésie un peu bancale mais toujours attachante de Patti Smith, New Order qui débarque enfin après une overdose Joy Division. "Ceremony" en boucle pendant les insomnies, au bord de l'épilepsie. 

Octobre c'était bien avec le recul. Un peu confus et bordélique, mais un mois de transition où j'ai appris plein de choses (dont la fabrication des crêpes et les joies de la colocation). 

En Novembre, il faudra garder le même état d'esprit aventurier en montant juste un peu le chauffage. 



Mercredi 25 août 2010 à 21:41

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"Rabbit Fur Coat" est un album que j'ai trouvé dans un bac à soldes. Il date de 2006, une année fondatrice dans ma relation avec la musique. Une année parsemé de petits chef d'oeuvres, d'albums de chevets. Une année où j'achetais un tas de magazines musicaux avec des samplers plein de merveilles dedans. C'est comme ça que j'avais découvert Jenny Lewis. Avec le titre "Rise Up With Fists", un morceau saisissant offert par Rolling Stone si je me souviens bien. La chanson m'a accompagné depuis, jusqu'à ce que l'album rejoigne ma discothèque il y a peu. 

Jenny Lewis a un groupe qui s'appelle Rilo Kiley, dont je ne connais pas grand chose. Non, j'ai juste écouter cet album enregistré en compagnie des Watson Twins et de quelques guest star de luxe. Un projet resté très discret et qui ressurgit complètement par hasard en cet fin d'été pluvieuse, alors que je suis seul dans un grand appartement, à fumer mes cigarettes au balcon, mes disques comme seul compagnie. Et depuis hier, je l'écoute en boucle "Rabbit Fur Coat". Les titres s'enchainent et je les adorent tous un peu plus à chaque écoute. Ils sont simple, souvent acoustique et enrobés par la douce voix de Jenny, aussi jolie qu'elle chante bien. Les textes ne sont pas d'une véritable profondeur, la musique n'a rien d'original, mais le tout est bien produit, interprêté avec beaucoup de charme. "Rise Up With Fists!" est là, et je la connais par coeur. On retrouve une reprise des Travelling Wilburys, ce super-groupe très bancal mené par George Harrison dans les années 80, avec de vieilles gloires comme Roy Orbison ou l'ami Dylan. Ici, mademoiselle Lewis convie Matt Ward, Connor Oberst et Ben Gibbard, la fine crème de la scène indie pour une version entêtante de "Handle With Care". 

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L'ombre d'Harrison plane d'ailleurs sur d'autres titres. Comme si le fou de spiritualité s'était réincarné dans le coeur de cette petite chanteuse attachante, qui nous parle de Dieu dans "The Charging Sky" avec une belle conviction : "It's a surefire bet I'm gonna die / So I'm takin'up praying on Sunday nights". Les thèmes de la solitude et de la foi habitent un album qui colle parfaitement à mon humeur. Oui, chaque titre est somptueux. Je vais probablement aller écouter Rilo Kiley, chercher à en savoir plus sur Jenny Lewis, mais pour l'instant, "Rabbit Fur Coat" va accompagner mes lentes journées jusqu'à la rentrée. 

Jeudi 19 août 2010 à 14:12

Grâce au merveilleux outil qu'est Spotify, je vous ai concocté un tas de playlists. Que je vais dévoiler au compte-goutte. 
Testé et approuvé lors de caniculaires nuits d'été sous le soleil espagnol, celle-ci est dédié aux nuits blanches torrides, à la sueur et à ceux qui aiment danser ivres morts jusqu'au petit matin. Invitez vos amis, quelques filles faciles et faites monter la température. 

1. The Magnificent Seven (The Clash)
2. Black is Black (Los Bravos)
3. Search & Destroy (Iggy & The Stooges)
4. I Don't Know What You've Got But It's Got Me (Little Richard)
5. Queen Bitch, live in Santa Monica 72 (David Bowie)
6. Prove It (Television)
7. Shelter From the Storm, live Hard Rain (Bob Dylan)
8. I Just Want to See His Face (The Rolling Stones)
9. Born to Run, live in London 75 (Bruce Springsteen)
10. Heartbreak Hotel, the 68 Comeback Show (Elvis Presley)
11. Fear of Sleep (The Strokes)
12. Death of a Ladies' Man (Leonard Cohen)

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Ou alors vous passez "Miss You" des Stones en boucle...

Mercredi 18 août 2010 à 21:24

Le coucher de soleil du 18 août est magnifique.
Il joue son rôle de coucher de soleil à fond : avec beaucoup d'arrogance, il vient faire ressurgir toute la mélancolie de ces journées au ralenti et me laisse orphelin d'une journée que j'ai à peine connu, que je ne reverrais jamais, que j'ai perdu. 
Il disparaît dans son coin, derrière la maison du voisin et me laisse patauger dans mon chagrin. 

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Je n'ai pas sommeil. 
Hé, monsieur l'homme au tambourin, chante moi une chanson..


"Perhaps it's the color of the sun cut flat
An' cov'rin' the crossroads I'm standing at,
Or maybe it's the weather or something like that,
But mama, you been on my mind.

I don't mean trouble, please don't put me down or get upset,
I am not pleadin' or sayin', "I can't forget."
I do not walk the floor bowed down an' bent, but yet,
Mama, you been on my mind.

Even though my mind is hazy an' my thoughts they might be narrow,
Where you been don't bother me nor bring me down in sorrow.
It don't even matter to me where you're wakin' up tomorrow,
But mama, you're just on my mind.

I am not askin' you to say words like "yes" or "no,"
Please understand me, I got no place for you t' go.
I'm just breathin' to myself, pretendin' not that I don't know,
Mama, you been on my mind.

When you wake up in the mornin', baby, look inside your mirror.
You know I won't be next to you, you know I won't be near.
I'd just be curious to know if you can see yourself as clear
As someone who has had you on his mind."

("Mama You Been On My Mind", Bob Dylan)


Mercredi 18 août 2010 à 21:14

Dylanesque revient de vacances, et il a pris des couleurs. Visez un peu cette nouvelle décoration. C'est un beau bleu, non ?
À l'origine, Jane m'avait préparé une jolie mosaïque avec tous mes albums favoris pour mettre en toile de fond mais Cowblog a pas voulu parce que je donne pas d'argent à Cowblog. Alors la mosaïque, la voilà, et la nouvelle décoration restera sobre, mais un peu plus lumineuse. 
Espérons que les jours qui viennent se teinteront eux aussi de couleurs moins sombres. 


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